Il y a 50 ans on savait déjà

Il y a 50 ans :
Le Monde du 1er juin 1956 : Pour les véhicules à quatre roues le taux des accidents progresse avec la puissance* : l'indice moyen est de 80 pour les 2 CV, 92,5 pour les voitures de 3 à 6 CV, 105 de 7 à 10 CV, 114 de 11 à 14 CV. L'âge du véhicule a également une influence : les anciens ont moins d'accidents (indice 83,5) que les neufs (indice 119). Cela s'explique notamment par la plus grande vitesse des seconds et l'usage plus grand qui en est fait.

Il y a 20 ans :
L'AGSAA (Association Générale des sociétés d’assurances contre les accidents) avait comparé les fréquences d’accidents enregistrées par les différentes versions d’un même type d’automobile. Pour les 14 types de voitures ainsi passés en revue, ce sont dans tous les cas les modèles les plus puissants, les plus performants qui atteignent l’indice de fréquence le plus élevé. Ainsi les accidents étaient deux fois plus nombreux avec la R5 GT turbo qu’avec la R5 GL. Et la Visa GTI avait 2,5 fois plus d’accidents que le modèle de base.

Il y a 2 ans :
Un travail de H Fontaine, présenté par le comité des experts au CNRS le 28 avril 2004, fait état de statistiques des assurances de l’année 2001 qui montrent que la prime pure des accidents corporels en responsabilité civile pour les véhicules les plus puissants et les plus rapides est systématiquement supérieure (jusqu’à 2,3 fois) à celle des plus raisonnables.Ces statistiques prennent en compte tous les accidents corporels, sauf les accidents à véhicules seuls, sur tous les réseaux routiers (autoroutes, routes nationales, départementales et communales). Inclure les accidents à véhicules seuls amplifierait probablement le sur risque des véhicules performants qui sont plus impliqués dans ce type d’accidents.

 
Il y a quelques jours, La question a été évoquée lors des 13emes rencontres parlementaires de la sécurité routière. Le colloque avait pour problématique: "Les jeunes et le risque"....